Produire des résultats qui aideront le secteur aérien à se préparer.
Les conclusions décisives de ces recherches donneront aux acteurs du secteur aérien les moyens d’anticiper les effets du changement climatique et de planifier. L’étude a également produit des approches d’analyse novatrices qui pourraient être d’une utilité plus globale pour le secteur.
L’intensité des tempêtes changera la donne pour l’exploitation des vols : l’étude a conclu que la fréquence des fortes tempêtes donnant lieu à un retard ATFM diminuera d’ici 2050. Cependant, selon les prévisions, l’intensité accrue de celles qui affecteront les vols provoquera des retards plus importants. Ceci est lié à une dégradation de l’efficacité horizontale des vols (exprimée par le rapport entre la trajectoire effective et la distance « parcourue »), passant d’un niveau de 3,5 % à 4,2 % les jours de forte tempête d’ici 2050, selon l’étude.
Les ⅔ des aéroports côtiers européens seront affectés par la montée de la mer d’ici 2090 : les recherches prédisent qu’à l’horizon 2090, une majorité des aéroports du littoral ou de basse altitude risque de connaître des inondations de pistes. Ces installations, généralement petites, disposent rarement de défenses à ce jour et sont souvent importantes pour le territoire et l’économie qu’elles desservent. Pour les aéroports moyens ou majeurs, l’étude ne prévoit pas que le risque lié au niveau de la mer change significativement au cours du siècle.
La fenêtre météo optimale pour le tourisme estival s’agrandira : l’étude prédit un allongement de la période où le climat est favorable aux activités touristiques répandues en été dans toute la zone CEAC d’ici 2050. Ceci pourrait encourager davantage de touristes à voyager en demi-saison.
Une nouvelle méthodologie d’analyse des vents pourrait améliorer la prédiction des trajectoires : l’évolution des schémas de vent en altitude n’aura vraisemblablement que peu d’effet d’ici 2050 et on n’anticipe que des impacts mineurs sur la durée de vol. Cependant, les méthodes pionnières utilisées par le Met Office marquent une avancée importante pour la quantification des évolutions de durée de vol d’aéroport à aéroport et de continent à continent. Cette innovation promet une amélioration des prévisions de trajectoire à l’avenir.