Réformer la gestion du trafic aérien européen afin de réduire la fragmentation, d'améliorer l'efficacité et de soutenir le Pacte vert pour l'Europe.
Le ciel unique européen (CUE) a été lancé par la Commission européenne en 2004 en réponse à la croissance soutenue du trafic aérien. En 2009, des mesures ont été ajoutées pour réduire les coûts de la gestion du trafic aérien et les incidences environnementales tout en améliorant la sécurité. Les coûts de la fragmentation de l'espace aérien étant estimés à 4 milliards d'euros par an, la défragmentation était une priorité, avec des avantages évidents pour l'empreinte environnementale de l'aviation.
Des progrès ont été accomplis aux niveaux opérationnel, technologique et institutionnel, mais il reste encore beaucoup à faire. Les années à venir devraient présenter à la fois des défis importants et des opportunités pour les parties prenantes, avec le récupération des impacts de la COVID, les objectifs du Pacte vert pour l'Europe et l'anticipation de la mise en œuvre initiale d'un règlement-cadre SES refondu.
L'environnement du SES implique désormais un réseau de plus en plus complexe de parties prenantes interconnectées. La collaboration a un impact important sur la mise en œuvre rapide et réussie du SES, et c'est là que la facilitation indépendante et l'expertise peuvent faire une réelle différence. De plus, alors que les groupes de parties prenantes du Ciel unique européen se concentrent principalement sur la politique du Ciel unique européen, les discussions couvrent toutes les questions dans le domaine de la ATM/ANS ainsi que dans les aéroports et au-delà. Cela va de la politique de haut niveau à la planification et au suivi des performances, en passant par les besoins et les défis opérationnels et de mise en œuvre. Il est donc essentiel, pour le succès des groupes, que la Commission ait accès à un groupe diversifié de consultants expérimentés capables de fournir une contribution de haute qualité dans tous les domaines d'expertise requis, y compris dans une perspective inter-domaines (fonctions et industries).
Egis apporte son soutien à trois groupes de parties prenantes, qui constituent des forums essentiels pour aider à définir les prochaines étapes du SES, ainsi que les suites de la pandémie. Ce sont :
La plateforme de coordination ANS (NCP) offre un forum pour discuter et créer des synergies entre les autorités nationales de surveillance (ANS) et pour développer une valeur ajoutée entre les différentes activités liées aux ANS. Le NCP est créé et soutenu par la Commission pour promouvoir l'échange d'idées afin que les ASN travaillent de manière plus harmonisée, ce qui les aide à remplir leurs rôles et responsabilités en matière de surveillance. Le champ d'application du NCP se concentre sur les besoins concrets des ASN en relation avec le processus de mise en œuvre du SES. Les membres du NCP se réunissent pour partager les meilleures pratiques liées à leurs tâches réglementaires et identifier les problèmes potentiels découlant de la mise en œuvre du SES. Le NCP ne fait pas double emploi avec des activités en cours d'élaboration ailleurs, mais s'intéresse plutôt à leur cohérence globale.
L'organe consultatif de l'industrie (ICB) est un moyen pour l'industrie aéronautique de fournir des orientations communes à la Commission sur les questions stratégiques et techniques liées à l'évolution du Ciel unique européen, en particulier le développement et la mise en œuvre du futur système ATM européen et de ses composants. L'ICB est unique par l'étendue de ses membres, qui comprennent toutes les parties prenantes opérationnelles ainsi que des industriels, des professionnels et une série d'observateurs. Le principal défi du groupe est de parvenir à un consensus sur les résultats et de formuler des conseils à la Commission, d'une voix unique et donc fortement représentative. Parvenir à un consensus significatif est une tâche difficile qui requiert compétence et jugement afin d'éviter un résultat du type "plus petit dénominateur commun". Parfois, le partage d'un éventail équilibré d'opinions est la meilleure façon de progresser.
Le groupe d'experts sur la dimension humaine du SES (EGHD) conseille la Commission sur le développement et la mise en œuvre du SES, en ce qui concerne toutes les mesures relatives aux facteurs humains. Les membres de l'EGHD comprennent cinq organisations professionnelles, plus l'organisme commercial des ANSP, CANSO. Pour l'EGHD, la "dimension humaine" comprend les changements techniques, opérationnels et pratiques des procédures de travail qui pourraient avoir un impact sur les acteurs individuels impliqués dans la fourniture de services de navigation aérienne, y compris le personnel opérationnel et technique de l'ATM. En outre, l'EGHD travaille régulièrement avec le groupe de travail réglementaire des partenaires sociaux de l'ATM (ASPReT) afin de développer des perspectives d'experts sur les aspects sociaux du SES.