Egis, en partenariat avec Systra, AZC et l’Atelier Schall, accompagne le SYTRAL en réalisant la maitrise d’œuvre de l’extension de la ligne B du métro de Lyon. Ce projet consiste à prolonger de 2,4km la ligne actuelle et à créer deux nouvelles stations jusqu’aux Hôpitaux Sud, ainsi qu’un puits de secours/ventilation, un parking relais de 900 places, des voies de remisage et une machine à laver pour les rames.
La démarche BIM d'Egis
Comme tout projet de grandes infrastructures, la réussite de cette entreprise est conditionnée par la capacité des acteurs d’horizons très variés à se comprendre, et à combiner des contraintes très fortes dans chacun des corps d’état mobilisé sur ce projet : creusement au tunnelier, désenfumage et ventilation, courants faibles, assainissement et relevage des eaux, voie ferrée, …
A projet complexe, méthodes adaptées ! Au lancement des consultations d’entreprises travaux, Egis a proposé au SYTRAL de tirer parti des maquettes numériques réalisées en phase de conception, et de mettre en place une démarche BIM en phase de construction, axée sur une maquette partagée avec l’ensemble des acteurs de la construction.
Un défi que le SYTRAL a accepté de relever en 2018, dans une période où l’on disposait encore peu ou pas d’enseignement sur les impacts du BIM en phase de construction.
Depuis lors, Egis assure ainsi la mission de BIM management pour le SYTRAL et entraine l’ensemble des entreprises de travaux dans cette nouvelle démarche.
Les piliers de cette démarche ?
La mise en œuvre par Egis d’une plateforme de collaboration BIM (Bimsync®, de Catenda), dès le début de la phase Travaux, pour que chaque acteur du projet puisse très concrètement visualiser par lui-même les maquettes du projet, y contribuer avec ses propres éléments, et dialoguer autour d’elles, sans logiciel.
Une organisation et une structuration des informations, réfléchie de façon progressive et avec l’ensemble des participants, de sorte que les membres du projet puissent se repérer parmi les quelques 250 modèles qui composent la maquette numérique de l’extension du métro.
Le partage et les échanges d’information à l’appui des schémas d’échanges ouverts, IFC et BCF exclusivement. Ces formats de données servent de langage commun, sorte d’ « esperanto » de la construction, et permettent à tous les intervenants de dialoguer autour d’un vocabulaire commun clair. S’agissant d’une infrastructure publique, cette orientation a permis de mettre tous les acteurs sur un pied d’égalité, indépendamment des logiciels de conception utilisés dans leurs organisations (allplan, revit, … ), dans le respect des règles des marchés publics.
Et enfin, la définition d’usages ciblés et partagés avec l’ensemble des participants. Parmi ces différents objectifs (voir plus bas), c’est d’abord l’amélioration de la coordination technique et spatiale des intervenants (mission « synthèse ») qui a été visée et qui a servi ensuite de levier à d’autres usages.