La plus grande université publique d'Australie s'est engagée à faire du développement durable un élément clé dans l'aménagement de ses campus à travers le monde. Sa démarche ? Réduire les émissions carbone de tous ses établissements jusqu'à ce que ces derniers atteignent "zéro émissions nettes" d'ici 2030.
Dans le cadre de cette initiative, l'université applique la norme "Passivhaus", un label qui définit les meilleures pratiques internationales en matière de conception de bâtiments à faible consommation d’énergie. Pour y parvenir, elle a fait appel aux expertises d’Inhabit, une société du groupe Egis. Ses spécialités ? La conception des façades, la physique du bâtiment, la conception durable, la certification Passivhaus qui jouent un rôle déterminant dans la performance globale du bâtiment et dans le bien-être, l’attitude et le confort de ses occupants.
Entre ombre et lumière…
Le nouveau bâtiment de la chancellerie de l’université, actuellement en construction, a été conçu selon le standard Passivhaus. Inhabit est intervenu en tant que consultant pour l’ingénierie de la façade et de son brise-soleil. C’est une façade en verre entourée d’un brise-soleil à la conception paramétrique qui optimise l’ombrage pour limiter l’apport de chaleur à l’intérieur du bâtiment tout en maximisant la lumière du jour pénétrant dans le bâtiment. Un choix technique des plus audacieux qui, là encore, présente des atouts indéniables en termes de performances énergétiques. Si nous avions utilisé une méthode plus conventionnelle pour réaliser la conception, il y aurait eu plusieurs ponts thermiques nécessitant une utilisation intensive de produits à rupture de pont thermique engendrant un coût supplémentaire et un temps d’approvisionnement plus long. En appréciant les principes Passivhaus et l’intention de conception des architectes, nous avons développé une solution de façade qui a permis d’éviter cet écueil, en déplaçant les stabilisateurs de soutien en dehors de la ligne thermique. Cette conception apporte ainsi des pistes d’économies très intéressantes en phase construction, telles que l’optimisation de la quantité de matériaux utilisés, mais aussi pendant la vie du bâtiment en maximisant l’apport calorifique extérieur ce qui permet de réduire la consommation énergétique globale du bâtiment.